Exposition Fragments d'objets habités à Arles le 20 avril 2024

Samedi 20 avril 2024

18h00

Galerie Mamia Bretesche Arles Galerie Mamia Bretesche Arles

Plus d'infos sur l'exposition Fragments d'objets habités à Arles

C'est par le dessin que l'artiste Sadek Rahim aborde des sujets qui lui tiennent à coeur, la mémoire, la transmission et l'objet d'un territoire à l'autre, déplacé, disloqué. ?Parti de cette phrase de Josef Koudelka « Les ruines ce n'est pas le passé, c'est l'avenir. Tout, autour de nous, un jour, sera en ruine », l'artiste, exhume lors de ses pérégrinations des fragments d'objets qu'il dessine, photographie, pour leur donner une seconde vie.

Dans son atelier se côtoient, meubles d'une autre époque, livres, catalogues, outils et toiles accumulés au fil des années, dénichés dans des marchés des villages aux alentours de la ville d'Oran. Tout un territoire qui porte en lui des histoires de familles, d'hommes et de femmes.Chaque objet, chaque fragment d'un artefact ou d'un outil raconte cette histoire universelle, une sorte d'archéologie de la mémoire, une préhistoire du futur.

Une histoire de déplacements, de flux migratoire, de guerre et de paix : cartes routières anciennes, photographies personnelles ayant appartenu à un tout qui n'existe plus ou qui en est désormais séparé, véritables « tessons » d'un autre âge, reflet d'un passé lointain, fantômes de vies passées.

Sadek Rahim convoque le souvenir, la mémoire, le mythe d'une période révolue. Sa pratique artistique, en elle-même, est une forme d'errance dans les objets et artéfacts d'un autre temps, il les dessine, leur donnant une seconde vie, paradoxe des oeuvres dites de « nature morte » et réactive ainsi cet élément de l'histoire de l'art. Ces « Still life » préférable à l'expression fran?aise, évoquent plutôt la durée et la vie, la vie tenace des souvenirs.

L'artiste rassemble et fabrique des fragments mémoriels : photographies et dessins de débris mécaniques obsolètes, des statuettes, des bibelots glanés, autant de traces pour exhumer un passé enfoui.  

Les villages en ruines, autrefois prospères, désormais silencieux, sont le témoignage des déplacements, mutations des hommes au gré des besoins et des aléas de la vie.

Les objets ne se transportent pas avec le vent, ce ne sont pas des graines ou du pollen. Ils occupent le territoire et le figent dans la rouille du temps passé. C'est l'homme, ici en l'occurrence, l'artiste, conduit par son inspiration, qui les déplace, leur donne un langage sans mots, par le truchement du dessin, un médium, la base par excellence et fondement de toute oeuvre d'art.   

Sadek Rahim considère que la forme de ce médium, aussi « primitive » qu'elle soit, révèle le fond de son propos, par le contraste du noir et blanc, les jeux d'ombre et de lumière, une sorte d'anthropologie de l'objet dessiné qui fait le récit de petites histoires humaines, des souvenirs qu'il emprunte pour le temps de la création. Un voyage dans l'histoire des objets, et celle des humains, une archéologie du futur.   

Sadek Rahim dévoile, avec subtilité, son propos sur la structure des oeuvres, tout en explorant les périodes de l'histoire de l'Algérie. Une histoire marquée par une multitude d'invasions et de conflits. L'Algérie qui, à travers les siècles a vu s'établir sur son sol différents peuplements qui sont autant de strates culturelles et traditions que Sadek Rahim analyse avec finesse, en s'inspirant des mots d'Anatole Thibault ?'Ce n'est qu'avec le passé qu'on construit l'avenir ?', pour l'artiste, c'est comprendre l'Algérie d'aujourd'hui en interrogeant les traces du passé.

La galerie : Ligne directrice

 Enthousiasme et Exigence ! Parce que la création est matière, forme et lumière. Parce que les artistes sont des capteurs de signes du monde qui nous entoure, Cities & Artists Mamia Bretesche Gallery Arles, se veut un lieu de promotion de l'art contemporain en lien avec une utilisation raisonnée des ressources de la nature, ceci sans coloration idéologique autre que l'esprit d'ouverture aux autres et à leurs cultures. Considérant l'artiste comme un capteur de signes des changements de la société, Mamia Bretesché conseillère en art et critique depuis 2001, défend le travail d'artistes vivants confirmés et émergents et suscite par ses recherches l'intérêt pour la collection, elle développe en parallèle avec les institutions et le public des projets innovants clés en main, tel que le projet et concept "Plug'n Art" protégé par les droits d'auteur (Vendre l'oeuvre avec l'équipement qui va avec. NFT, video projection, Digital based art).

La galerie est installée au 13, rue Molière de la ville d'Arles en 2022, auparavant, de 2003 à 2017, la galerie était située rue Chapon, puis rue Notre Dame de Nazareth dans le marais à Paris. La galerie a participé à de nombreuses foires internationales qui lui ont permis de développer un réseau de collectionneurs et d'amateurs d'art avertis.   

Arles, 13 rue Molière 13200

                                                              

Site web : https://www.mamiabreteschegallery.com

Infos réservation :

Après le vernissage du 20 avril: visite sur rendez-vous.

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  • Sadek Rahim •

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